Jules Falquet n’est pas qu’universitaire, elle est aussi une lesbienne qui voyage beaucoup pour écouter et épauler les femmes de plusieurs continents. C’est de là qu’elle parle quand elle raconte et analyse l’économie mondialisée, les migrations, les conflits armés, les mouvements révolutionnaires, l’ONU ou les groupes féministes autonomes et institutionnels.
Comme tous les mouvements progressistes, le féminisme a ses réactionnaires : des fachos déguisés en bobos, en pères divorcés, qui arrivent à pleurer et menacer dans un même souffle, certains font même des tubes de l’été avec leur haine des mères et de la domination féminine. Ils sont dans les couloirs de l’assemblée nationale, au journal télévisé, et surtout experts auprès des tribunaux. Efficaces.
L’anti sexisme, la « déconstruction des rôles de genre » se révèlent, à l’usage, un rempart très poreux face aux stratégies d’entrisme des groupes masculinistes.
Plutôt plutôt jouir !!!!
Que d’aller procréer !!!
C’est facile à chanter à 15 dans le studio de Radio Galère, ça parait beaucoup moins simple quand on se prend la tête dans sa cuisine, seule face à des siècles de pression des religieux libidineux, des politiques va-t-en guerre, des grands-mères bienveillantes et du mec qui veut prendre un enfant par la main.
Les cagoles règlent son compte à l’Amouuuur : le coup de foudre, le chabada, le couple «ouvert » inventé dans les années 70, l’hétérosexualité obligatoire inventée au 12ème siècle, les petites et les grandes souffrances qui nous semblent si uniques, si personnelles, qu’on en oublie on est toutes dans la même galère, et que c’est politique.
C’est à nous d'éclairer et de faire grandir toutes les autres formes d’amour, d’amitié, de sexualités qui nous construisent, jour après jour, autonomes. C'est plus marrant.
